mercredi, juillet 11, 2007

Energie et valeur des biens

Tout le monde est au courant, le pétrole est devenu denrée rare. Envahir l'Irak s'est vraiment avéré une des décisions les plus stupides jamais prises. Maintenant tous les producteurs de pétrole font des profits énormes simplement parce que la production irakienne stagne ou régresse.
Mais pas seulement. Il y a surtout que l'ère des découvertes de gisement de pétrole est terminée. Les seuls grands gisements récemment mis en exploitation sont ceux des sables bitumeux de l'Alberta : couteux, polluants, rendement énergétique pitoyable ...
A ce jour il n'y a pas d'alternatives crédibles. Dans l'attente des résultats hypothétiques de la Z-Machine, d'éoliennes, panneaux photovoltaiques ou usines maréemotrices du futur, il n'y a pas d'autres solutions que la réduction des dépenses énergétiques inutiles et l'exploitation raisonnée des stocks déclinents d'énergie fossiles.
Du coup cela risque d'influencer fortement la théorie économique, la théorie de la valeur travail et plus précisément encore de la valeur énergie risque de faire son grand retour. Ce qui a tué la valeur travail, c'est moins en effet les arguments théoriques que la quasi infinité de l'offre d'énergie. Quand un baril de pétrole suffit à en extraire 50, l'énergie cesse d'être une contrainte.
Si demain un baril de pétrole devient nécessaire pour extraire un baril de pétrole, s'il faut en venir à pomper avec les bras ou les animaux le pétrole dans le sol, le pétrole aura cessé d'être une source d'énergie. La valeur travail, entendue dans un sens physique de travail des forces, sera rétablie dans toute sa plénitude.

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