lundi, juillet 30, 2007

Le krach

Bon, vous l'aurez noté, ça y est les bourses mondiales commencent à tanguer. Plus personne ne nie l'existence d'une crise majeure de l'immobilier américain.
Ca commence à chier grave et il est plus que temps que je me trouve un poste avec la sécurité de l'emploi. Ah ah

La sainte quaternité

Ca m'amuse beaucoup de continuer à poster sur un blog que je n'ai annoncé à personne et qui est simplement là, ignoré dans la blogosphère.
Ca m'amuse encore plus de voir à quoi j'accorde du temps. Rien de moins qu'une révision du notre père. C'est vrai quoi, fatiguante la survénération du père, le refoulement de la mère, l'assimilation de l'enfant au seul fils et puis du même coup la transcendance toujours préférée, la priorité constante à Prométhée dans l'oubli de son ainé ...
Il suffit.

Et donc, voici à qui voudront s'en servir :

Notre père qui es feu céleste
Sanctifié soit ton nom
Vienne ton règne
Advienne ta volonté du ciel vers la terre
Plante en nous aujourd’hui les graines de notre pain à venir
Et remets nous notre dette
Comme aussi nous remettons à nos débiteurs
Tiens nous à l’écart du jugement
Et délivre nous du méchant,
Car à toi sont la puissance et la gloire pour les siècles.

Notre mère qui est terre
Sanctifié soit ton nom
Vienne ton règne
Advienne ta volonté de la terre vers le ciel
Fais germer aujourd’hui notre pain à venir
Et remets nous notre dette
Comme aussi nous remettons à nos débiteurs
Tiens nous à l’écart du jugement
Et délivre nous du méchant,
Car à toi sont la puissance et la gloire pour les siècles.

Notre enfant qui es eau
Sanctifié soit ton nom
Vienne ton règne
Advienne ta volonté du coeur aux extrémités
Deviens aujourd’hui notre pain à venir
Et remets nous notre dette
Comme aussi nous remettons à nos débiteurs
Tiens nous à l’écart du jugement
Et délivre nous du méchant,
Car à toi sont la puissance et la gloire pour les siècles.

Notre esprit saint qui es air
Sanctifié soit ton nom
Vienne ton règne
Advienne ta volonté des extrémités vers le cœur
Conçois aujourd’hui notre pain à venir
Et remets nous notre dette
Comme aussi nous remettons à nos débiteurs
Tiens nous à l’écart du jugement
Et délivre nous du méchant,
Car à toi sont la puissance et la gloire pour les siècles.



C'est l'esprit saint qui est le verbe et la connaissance et ce qui sépare sans juger ni diviser.
L'enfant est l'amour qui unit le créateur, la procréatrice et le connaissant éternel.
Le pain à venir est le paradis étenel dans l'instant de la révélation
La dette est tout tort à réparer, toute faute dont on ne s'est excusé, tout mal commis et plus généralement tout ce qui est du à l'autre, cf le double sens de dette et péchés du mot en araméen.

vendredi, juillet 13, 2007

Dans l'atttente de la Z-Machine ...

D'accord, la Z-Machine progresse. Néanmoins, d'ici à ce que soit conçu un réacteur à fusion nucléaire opérationnel et d'ici à ce que ces derniers soient construits en nombre suffisants ... Le pétrole, le charbon et l'uranium, bref les énergies fossiles, restent les sources d'énergie principales. Or les ressources en énergies fossiles sont limitées. Le pic pétrolier est proche, même si les estimations divergent.
Le pétrole est encore abondant et les travaux requérants force musculaire et dextérité manuelle sont partis vers des pays à faible salaire et faible monnaie (Asie), cela ne signifie pas pour autant que toute la richesse est produite par l'information ou ou par les services.
Dans ce contexte il faut lire avec une extrème prudence les prophètes de la société post-industrielle.
La prudence s'applique au courant dominant qui évoque le capitalisme informationnel, la société du savoir, l'hypermodernité et autre termes afférents.
Il faut également considérer avec prudence les hypothèses alternatives concernant le développement d'une société de services ou l'essentiel des activités sont des activités de développement humain : formation (et non transmission de savoir)), soin (et non application de techniques médicales), arts et divertissement (restauration hotellerie loisirs ...) ...
L'abondance énergétique reste pour l'instant un cadeau provisoire fait à nos générations actuelles.

mercredi, juillet 11, 2007

1968, mon cul

Je ne sais pas vous, mais la relecture de toute l'histoire récente comme découlant de mai 1968, retour de balancier des "rêves" d'émancipation me laisse songeur.
On aura tout entendu, la trahison des gauchistes anti marxistes devenus vrais droitiers, vue dans Lauzier dès 1980, vérifiée par Glucksman et BHL avec l'élection de Sarkozy, la pensée libertaire charriant l'exploitation "libérale" (cf. le nouvel esprit du capitalisme ...)

Mais bordel : Pourquoi mai 68 ?

En quoi cet événement serait il plus fondateur que 82 l'élection de Reagan ou 79 la grève perdue des mineurs contre Tatcher, 83 le tournant de la rigueur ... Bref en quoi les excès contestataires ET plannificateurs des années 70 sont ils plus marquants que la révolution libérale des années 80 ?
Est-ce parce que 68 est antérieur ?
Mais alors comment ne pas voir que 68 fut une réaction salutaire contre les excès de la plannification et du contrôle social issus de l'économie de guerre ? Et la seconde guerre mondiale a probablement sa source dans la crise des années 30 et la guerre 14 découlant de l'impérialisme réponse aux crises économiques de la fin du 19ème siècle...

A l'infini.

Etrange cette fixation sur mai 68, d'autant qu'en vérité le message écologiste et anti consommation a été tué dans l'oeuf, transformé par les bureaucraties en revendications matérielles, lesquelles ont nourri la crise de la rentabilité par inflation des salaires et inadaptation de la production de masse. La véritable rupture se situe dans les années 1980, avec le remplacement de la technocratie d'Etat, au service du public (et surtout des fonctionnaires), par la technocratie marchande au service des riches et accessoirement des consommateurs.
Pas de changement radical de politique en 1969, juste une accentuation des politiques dirigistes et favorables aux salariés. Par contre le tournant des années 80 annonce une rupture radicale, ouverture des frontières aux capitaux, puis progressivement aux biens et services, dérégulation de la finance et de tous les secteurs un par un pour les rendre compatible avec la concurrence oligopolistique privée.
Si mai 68 a eu un impact dans les politiques officielles, et hors de France le tournant des années 70 de façon générale, c'est d'abord par sa récupération deux fois erronnées par les élites dirigeantes.
Si mai 1968 a eu un impact direct réel, c'est d'abord dans l'exigence d'autogestion, le mouvement associatif, la pensée du libre, l'écologie et à la limite l'entreprise apprenante, le coaching etc. Il est temps toutefois de réaliser que la société anonyme est une forme institutionnelle historiquement dépassée.

Energie et valeur des biens

Tout le monde est au courant, le pétrole est devenu denrée rare. Envahir l'Irak s'est vraiment avéré une des décisions les plus stupides jamais prises. Maintenant tous les producteurs de pétrole font des profits énormes simplement parce que la production irakienne stagne ou régresse.
Mais pas seulement. Il y a surtout que l'ère des découvertes de gisement de pétrole est terminée. Les seuls grands gisements récemment mis en exploitation sont ceux des sables bitumeux de l'Alberta : couteux, polluants, rendement énergétique pitoyable ...
A ce jour il n'y a pas d'alternatives crédibles. Dans l'attente des résultats hypothétiques de la Z-Machine, d'éoliennes, panneaux photovoltaiques ou usines maréemotrices du futur, il n'y a pas d'autres solutions que la réduction des dépenses énergétiques inutiles et l'exploitation raisonnée des stocks déclinents d'énergie fossiles.
Du coup cela risque d'influencer fortement la théorie économique, la théorie de la valeur travail et plus précisément encore de la valeur énergie risque de faire son grand retour. Ce qui a tué la valeur travail, c'est moins en effet les arguments théoriques que la quasi infinité de l'offre d'énergie. Quand un baril de pétrole suffit à en extraire 50, l'énergie cesse d'être une contrainte.
Si demain un baril de pétrole devient nécessaire pour extraire un baril de pétrole, s'il faut en venir à pomper avec les bras ou les animaux le pétrole dans le sol, le pétrole aura cessé d'être une source d'énergie. La valeur travail, entendue dans un sens physique de travail des forces, sera rétablie dans toute sa plénitude.

Back on line

Quel long silence.
Et que de temps les transformations prennent.
Enfin la bulle immobilière américaine éclate. Le krach de l'endettement est imminent. Il remonte, si lentement ! de prêteurs immobiliers en faillite aux obligations déclassées.
L'Europe, le Japon et la chine remontent tranquillement leurs taux d'intérêt. Le différentiel avec les Etats-Unis se réduit tandis que les réserves de change explosent. L'heure de vérité approche, le dollar est déjà en chute prononcée.
Combien de temps encore avant que la crise américaine fasse chuter les exportations asiatiques ?
Combien de temps encore avant que l'Asie et les pays exportateurs cessent de prêter aux américains ?
Que tout cela est donc lent.